L’ombre du bâton de roucou

Traduit par Bernard Tornare À l’âge de sept ans, Cándido a émigré dans la capitale avec cinq autres cousins. Un oncle les a emmenés avec lui pour qu’ils puissent commencer à travailler et à contribuer aux dépenses du ménage ; tôt le matin, ils l’aident en vendant du jus d’orange, de l’atole ainsi que du pain et des haricots, qu’il vend près de la passerelle de l’avenue Bolívar ; Pendant la journée, ils travaillent dans une station de lavage de voitures et le soir, ils l’aident à vendre du maïs cuit et des güisquiles qu’ils vendent dans des paniers près de…

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L’écho du chant des coqs 

Traduit par Bernard Tornare Elle prend son fils Yeyo, l’enveloppe dans le châle et le met sur son dos. Sur la table, elle pose deux vêtements de rechange, son peigne, le talc de l’enfant, un pot de crème pour le visage, une paire de chaussures aux semelles cassées – qu’elle pense pouvoir faire réparer à son arrivée -, une enveloppe avec des photos et des morceaux de T-shirts qu’elle a transformés en couches. Sur une couverture, elle dépose un sac contenant une poignée de sel, des pommes de terre grillées le matin et le dernier morceau de fromage qu’il lui reste.…

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La gorgée du nouveau jour

Traduit par Bernard Tornare Justina nettoie des chambres d’hôtel, vingt-deux par jour, parfois vingt-cinq en fonction de l’absence d’une collègue. Son service commence à cinq heures du matin et se termine à sept heures du soir, soit quatorze heures au total et ceci du lundi au vendredi. Le samedi et le dimanche, elle loue un espace d’un mètre carré dans un supermarché mexicain pour vingt-cinq dollars par jour, où elle vend des couvertures qu’elle brode les nombreuses nuits où elle n’arrive pas à dormir. Cela l’aide à payer l’essence.  Du mercredi au samedi, Justina travaille dans une discothèque latine, où elle…

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O sorriso de Martina

Tradução do Beatriz Cannabrava, Revista Diálogos do Sul A primeira vez que Arnold bateu nela foi em sua primeira noite dormindo juntos. Martina fugiu com ele porque sua família queria mandá-la viver na casa da sua tia Dominga na capital, para tirar o folgado que a andava rondando, assim chamava o seu pai a Arnold, “o folgado sem ofício”. Sua mãe, que havia crescido arreando vacas e fazendo tortas para toda a família e que quando se casou lhe tocou o mesmo ofício, lhe disse que não pensasse em casar até que se graduasse em algo que ia tirá-la de andar…

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Le sourire de Martina

Traduit par Bernard Tornare La première fois qu’Arnold l’a frappée, c’était la première nuit où ils ont dormi ensemble. Martina s’est enfuie avec lui parce que sa famille voulait l’envoyer vivre chez sa tante Dominga dans la capitale, pour se débarrasser du fainéant qui lui tournait autour, comme son père appelait Arnold, «le fainéant qui n’a pas de boulot».  Sa mère, qui avait grandi en gardant les vaches et en cuisinant des gâteaux pour toute la famille et qui, lorsqu’elle s’est mariée, a exercé le même métier. Elle lui a dit qu’elle ne devrait pas se marier pas avant d’avoir obtenu un…

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La sonrisa de Martina

La primera vez que Arnold le pegó fue en su primera noche durmiendo juntos, Martina se fue huida con él porque su familia la quería mandar a vivir a la casa de su tía Dominga en la capital, para quitarle al haragán que la andaba rondando, así le llamaba su papá a Arnold, “el haragán sin oficio”.  Su mamá que había crecido arreando vacas y torteando para toda la familia y que cuando se casó le tocó el mismo oficio, le dijo que de casarse nada hasta que se graduara de algo que la sacara de andar ordeñando vacas y dándoles…

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