Boisson à la fleur d’hibiscus
Traduit par Bernard Tornare Autrefois, elle aurait acheté les goyaves au village, dix len [1,2 euro] chacune, de grosses goyaves superbes de la taille de sa main. Mais à la place, ces goyaves rabougries font plus pitié qu’envie, hors de prix comme tout le reste ; de nos jours, même l’air qu’on respire coûte cher, réfléchit Toña, en voyant comment elle gère son salaire en utilisant ses sous. Elle a envie d’une boisson à la fleur d’hibiscus ; les sachets de deux livres se trouvent toujours sur les étagères du bas, là où sont les haricots verts et les betteraves. Même si elle…