La tristesse de Cecilio
Traduit par Bernard Tornare Cecilio se prépare une tasse de café tout en faisant chauffer deux tamales de haricots au micro-ondes. Dans le sac à dos qu’il porte pour aller travailler, il sort un petit pot de vaseline et s’en enduit le bout des doigts, qui sont fendus et saignent à force de couper des cerises toute la journée au travail. Au supermarché mexicain près de chez lui, il achète de la pommade contre les maux de dos, pour six dollars le pot, qui pèse quinze livres lorsqu’il est plein. Dans les supermarchés, les cerises coûtent presque dix dollars la livre.…