La tristezza di Cecilio

Tradotto da Monica Manicardi Cecilio prepara una tazzina di caffè mentre si scaldano nel microonde due  tamales di fagioli, dallo zaino che porta al lavoro tira fuori una vasetto di vaselina e se ne spalma un po’ sulla punta delle dita, sono screpolate e sanguinano da tante ciliegie che  taglia tutto il giorno al lavoro. Nel supermercato messicano vicino a dove vive, compra unguenti per il mal di schiena, guadagna sei dollari a barattolo, che quando si riempie pesa quindici chili. Se ne appende una al collo e l’altra alla vita, per guadagnare dodici dollari ad ogni  giro, nei supermercati le ciliegie costano quasi…

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La ciruela

Guillermina deja las bolsas del supermercado sobre la mesa y con urgencia saca una ciruela, la lava y le da una mordida, el jugo se le escurre por la comisura de los labios. Cierra los ojos y saborea lentamente su dulzura mientras agradece a las manos que la cuidaron desde que la semilla del árbol fue plantada. Desde niña sus abuelos campesinos le enseñaron a agradecer el trabajo que realizan quienes cultivan la tierra. Originaria de Parramos, Chimaltenango, Guatemala, cuando llegó a Estados Unidos no hablaba más que su idioma materno, el cakchiquel. Palabras de español, una por aquí y…

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Une journée ensoleillée

Traduit par Amaia Cabranes et Sabine Tinchant Benrahho Begoña s’enveloppe dans une couverture qu’elle prend sur le fauteuil du salon et descend les marches de l’immeuble, elle habite au troisième étage. Elle démarre la voiture et retourne à son appartement. Elle met quatre cuillères de café dans la cafetière et deux tasses d’eau. Le temps que le café soit prêt, elle prend une douche froide pour finir de se réveiller. La montre indique qu’il est trois heures et quart du matin. C’est un samedi de début du printemps, on l’attend à quatre heures pile au restaurant.              Elle attache ses cheveux…

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Cecilio’s Sadness

Translated by Katrina Hassan Cecilio prepares a cup of coffee while his bean tamales are warming up in the microwave. He takes out a little tub of vaseline from his backpack and rubs it on his fingertips. They are cracked and bleeding because he cuts cherries all day long for a living. He buys pain relieving balms in the Mexican supermarket near his house. Cecilio makes six dollars per tub of cherries. When the tubs are full they weigh fifteen pounds. He hangs one tub around his neck and one around his waist so he can make twelve dollars in one…

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Le travail de Silvestre

Traduit par Amaia Cabranes et Sabine Tinchant Benrahho Il allume la machine à couper le gazon. Silvestre a l’impression d’être sur un tracteur parce qu’il s’agit d’une tondeuse industrielle. De sa vie, il n’était jamais monté sur une machine comme celle-là, mais aux Etats-Unis il a dû faire des boulots qui n’avaient rien à voir avec le métier de maître boulanger qu’il exerçait dans son Nayarit natal. Il travaille comme jardinier. Il manie une machine industrielle parce qu’il a vingt ans d’expérience. Les nouveaux arrivés doivent soit balayer l’herbe coupée avec des souffleurs portés sur le dos soit couper la pelouse…

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Les heures de soleil

Traduit par Amaia Cabranes et Sabine Tinchant Benrahho             Cayetana allume la poêle et commence à chauffer le repas qu’elle mettra dans les boîtes pour midi. Il est quatre heures du matin. Elle remplit d’eau cinq bouteilles en plastique d’un litre et demi, celles qu’elle consommera pendant sa journée de travail. Dans son tupperware, elle met un paquet de tortillas[1] chaudes qu’elle a enveloppées dans du papier d’aluminium et attachées dans deux sacs en plastique. Elle vérifie que tout est là : la boîte remplie de riz, les œufs brouillés, les frijoles[2] frits et les tortillas. Elle met ses genouillères, deux pantalons, deux sweaters, sa doudoune et ses bottes type Caterpillar. Dans…

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Il sorso del nuovo giorno

Tradotto da Monica Manicardi Justina pulisce le stanze d’albergo, ventidue al giorno, a volte venticinque a seconda che un collega sia assente dal lavoro. Il suo turno inizia alle cinque del mattino e finisce alle sette di sera, in tutto quattordici ore. Dal lunedì al venerdì. Il sabato e la domenica affitta per venticinque dollari al giorno uno spazio di un metro quadrato in un supermercato messicano, lì vende coperte che ricama le notti in cui non riesce a dormire, che sono tante. Questo la aiuta per la benzina. Dal mercoledì al sabato Justina lavora in una discoteca latina, le…

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