Le chemin de Victorina
Traduit par Amaia Cabranes et Sabine Tinchant Benrahho Quand elle revint à elle, elle se retrouvait hissée sur une chambre à air, traversant le Río Bravo. Les cris des autres migrants lui firent reprendre conscience. Quelle heure était-il ? Peut-être une ou deux heures du matin, comment pouvait-elle le savoir si le ciel était couvert ? Peut-être environ trois heures, c’est à ce moment de la journée que les coqs chantent dans son Honduras natal. Ni le froid de la saison ni la température de l’eau sur le point de se congeler ne parvinrent à ébranler ni les sens ni…